Suivre mon budget m’a invité à une véritable réflexion sur le minimalisme et à changer mes choix de consommation pour éviter le gaspillage et favoriser le zero dechet. Depuis le début de l’année on essaye, à notre manière, de réduire nos déchets pour réduire notre empreinte écologique. Pour beaucoup, nos efforts semblent insignifiants, mais j’ai consciemment choisi d’emprunter la voie du zero dechet à petits pas, pour que les changements soient durables.
Devenir une famille zero dechet
Voici quelques idées faciles à mettre en œuvre pour réduire le volume de vos poubelles et devenir une famille zero dechet.
La salle de bains zero dechet
Dans la salle de bains, il est possible de :
- Privilégier le savon et shampoing en pain plutôt qu’en bouteille
- Utiliser les lingettes démaquillantes en tissu
- Abandonner les coton-tige pour l’oriculi, ces petits bâtons en bambou
- Éviter les doublons dans les produits de beauté
- Protections périodiques réutilisables : la cup menstruelle, les serviettes et culottes lavables
- Pour les enfants, penser aux couches-lavables et au gant de toilette pour le nettoyage. Si si, à l’ancienne ça marche très bien
Petite note sur les protections et couches lavables : qui a dit que lorsqu’on « passait au lavable », c’était pour 100% du temps et que c’était irrévocables ? Halte au PerFeCtionNisme. Vous avez le droit d’alterner, de décider que là, non, le lavable ça n’est pas possible pour cette nuit et que bébé sera en jetable. Que pour la sortie pique-nique, la serviette lavable ça vous inspire moyennement et que vous n’êtes pas sûre de vous… Chaque utilisation d’une alternative lavable est bénéfique, même à petite échelle.
La gestion de l’eau dans la salle de bains reste bien entendu une composante essentielle dans une démarche de gestion des ressources et du budget.
La cuisine pour une maison zero dechet
En cuisine aussi, des habitudes peuvent être prises :
- Mettre les déchets verts au composteur (il existe des lombri-composteurs ou des composteurs collectifs, si vous êtes en appartement, avant de les descendre aux déchets verts) ou les donner aux poules
- Éviter les plats préparés qui sont gourmands en sur-emballage
- Utiliser des microfibres à la place de l’essuie-tout jetable
- Faire son produit vaisselle soi-même
- Utiliser un ou deux produits nettoyants multi-usage au lieu de collectionner les produits d’entretien. Mieux, les faire soi-même
- Faire ses yaourts et compote maison : 16 pots en plastiques et un carton en moins dans la poubelle
- Utiliser des serviettes de table en tissu
- Recycler ses restes : on fait de très bons puddings avec le pain sec, ou des croutons
- Faire ses frites au four : c’est plus sain et cela vous évite d’avoir 2 litres d’huile de friture à jeter !
Au quotidien : habitudes et choix de cadeau zero dechet
Voici d’autres réflexes que chacun peut adopter à son rythme :
- Refuser les prospectus, publicités et tickets de caisse (conserver uniquement le ticket CB pour votre budget)
- Utiliser des sacs en tissu pour transporter vos affaires et courses
- Réutiliser au maximum : des boîtes métalliques Ricoré pour ranger vis et écrous, legos…
- Amener son contenant chez le boucher ou le fromager pour éviter de ramener des emballages
- Penser au sac à pain pour vous rendre à la boulangerie
- Dire adieu aux lingettes jetables, véritable catastrophe écologique (et économique)
Vous remarquerez que je ne vous ai pas encore parlé de l’achat en vrac, qui est l’emblème du zéro déchet. J’y arrive…
Le cas du vrac pour favoriser le zero dechet
On en rêve des bocaux transparents emplis de noix, sucre, flocons d’avoine et autres fruits secs. Avant de vous ruer au rayon vrac de votre magasin, réfléchissez à vos besoins et à ce que vous avez déjà.
Par exemple pour mettre des aliments en vrac, il faut des bocaux. Commencez votre collection en récoltant dans votre entourage ceux que vous pourrez trouver : bocaux de cornichons, de confitures, conserves verre… Faites les brocantes et les magasins de seconde main pour trouver des bocaux type « Le Parfait » à moindre coût, n’allez pas vous ruiner chez Maisons du Monde ! Même si deux ou trois jolis contenants seront super agréables dans votre cuisine ;)
Ensuite, que consommez-vous régulièrement ? Cuisinez-vous souvent du kasha ? Des flocons d’avoine ? Que reste-t-il dans vos placards ? Vous avez compris où je veux en venir : là aussi, achetez en premier lieu ce qui est nécessaire, en juste quantité.
Le zéro déchet, c’est aussi ajuster sa consommation pour ne pas stocker de trop et risquer de perdre.
Où acheter en vrac ?
Les magasins spécialisés s’ouvrent de plus en plus (le réseau Day by day par exemple), les hypermarchés commencent aussi à proposer du vrac, les réseaux de magasins bio ont tous un rayon vrac.
Livre zero dechet
Il existe une multitude de livres zero dechet. Voici quelques ouvrages de référence :
– Zero dechet par Béa Johnson. 100 astuces pour réduire nos déchets dans notre monde de consommation et alléger sa vie. L’auteure a réalisé 40 % d’économies en réduisant ses déchets à moins de 1 litre par an.
– Famille Zero Dechet, Ze guide par Jérémie Pichon et Bénédicte Moret. Un livre succès, avec de belles illustrations qui le rendent encore plus ludique. Il propose des idées concrètes pour changer ses habitudes.
– Zéro plastique, zéro toxique par Aline Gubri. 101 astuces dt DIY pour réduire sa consommation de plastique au quotidien.
Et vous, quelles astuces utilisez-vous pour le zéro gaspillage ou presque ?
Bonjour,
je suis le blog depuis un moment, et je me reconnais dans ces actions.
Le problème de cette approche est qu’il n’y a pas de limite.
Une fois qu’on se prend au jeu, on ne s’arrête plus.
En plus, souvent, consommer plus écologique, produire moins de déchêts coute moins cher!
Merci pour tes commentaires David.
Oui, au début du zéro déchets, on ne voit plus que les déchets, partout et c’est un cap un peu difficile… Et qui peut être saoulant pour l’entourage !
J’ai oublié de rajouter dans l’article : remplacer les pâtes brisées du commerce par des faits maison, et au lieu de mettre du papier sulfurisé, beurrer et fariner son plat
J’ai cru comprendre que pour certaines denrées, afin d’éviter les p’tites bêtes (genre mites alimentaires) c’était mieux d’avois des bocaux avec un joint, plutôt que ceux avec couvercle qui se visse. Tu en sais davantage ?
Oui, pour les mites alimentaires effectivement il faut des bocaux bien étanches. Donc pour les stocks il faut se méfier. Après, sur les denrées qui « tournent » assez vite, je pense qu’il ne faut pas s’inquiéter… S’il y avait des experts qui passaient dans le coin ?
C’est marrant j’aurais pu écrire cet article à l’envers ! J’ai découvert le minimalisme, ce qui a été une révélation dans ma vie. Par la suite je me suis intéressée à la réduction de mes déchets et à une nourriture plus saine, et comme je voulais surveiller mes dépenses pour les simplifier et pouvoir dépenser plus dans du bio, j’ai commencé à faire mes comptes ;)
J’ai également eu la même démarche, je suis passée indépendante pour prendre le contrôle de ma vie professionnelle et surtout pour supprimer un intermédiaire qui prenait une belle marge sans apporter de plus value. Cet argent en plus m’a permis non pas d’avoir une plus grosse voiture, une plus grande maison ou de partir plus souvent en vacances, ça m’a donné le luxe de travailler au 4/5 et de voir mes filles grandir, de vivre à un rythme plus détendu, et cette qualité de vie vaut largement le manque à gagner conséquent (quasi 900€/mois de revenus en moins pour ma part)
Ce qui est frappant c’est de voir à quel point budget, organisation et minimalisme sont liés. Lorsque l’on met le pied dans l’un, le reste découle à la suite. Quelle activité fais-tu ?
On peut ajouter rasoir mécanique (ou coupe choux pour les plus téméraires) pour monsieur ou les jambes de madame au lieu du jetable
Ah mais oui tu as raison ! Et il y a aussi la brosse à dents en bambou (compostable) ou recyclable (je prends les notres sur bioseptyl.fr)
Je trouve que cette démarche est loin d’être simple…
J’avoue que le vrac ne me donne pas confiance : j’ai toujours l’impression que c’est cra-cra d’acheter de cette façon. Et il faut faire attention à acheter peu (une pression sur la poignée, ça donne un sac déjà bien rempli et ensuite les fruits secs deviennent vite rances pour mon goût…).
J’ai un composteur depuis un an dans le jardin et là, j’avoue, je pense arrêter. Après l’araignée énorme qui m’a terrorisée pendant des semaines, je n’en peux plus de l’invasion de cloportes…
Donc je vais me limiter à quelques gestes plus simples pour moi, c’est mieux que rien…
Alors moi j’ai osé sortir une boite chez le poisonnier et à la crémerie! Pas de problème et aucunes questions. Presque plus difficile au marché quand je tend mes sacs en coton…
Par contre, à la boucherie, ça me semble délicat! Je me vois pas y aller avec plusieurs boites.
Autres axes: adopter des poules! ;)
J’en suis au début de ma démarche et effectivement, je vois des déchets potentiels partout…. soulant!
OUi c’est carrément le moment casse-pied… c’est là où il faut essayer de garder la tête froide et de se dire « ok, j’en fais déjà pas mal pour un début, je vais m’améliorer au fur et à mesure »… Pour l’anecdote, ça fait 3 semaines que nous n’avons plus d’essui-tout jetable (ni lavable d’ailleurs), on a toujours trouvé une solution durable : mouchoirs en tissu, éponge, micro-fibre, torchons propres pour égoutter les fritures…
Hello Marina,
Je suis aussi dans la même démarche depuis quelques années, grâce à la maternité :-)
J’avais commencé avec les couches et les lingettes lavables il y a un peu plus de 3 ans.
Et puis petit à petit, je suis passée à la coupe menstruelle, les serviettes hygiéniques lavables, les carrés démaquillants lavables pour moi.
Il y a aussi la slow cosmétique (en utilisant huiles végétales, eaux florales, huiles essentielles, les différentes méthodes de no-poo…), qui permet de bien réduire son budget soins et cosmétiques pour des résultats vraiment intéressants :-)
Pour le vrac, je suis en région parisienne et j’avais fait un tour chez Day by day, mais j’ai trouvé le prix au kilo plus cher qu’au rayon vrac Biocoop à côté…
Pour les mites alimentaires, pour les éviter je mets des piments séchés dans mes gros bocaux de riz (on est de gros mangeurs de riz ici ;-) ), si ça peut aider :-)
Hello Ony,
je suis allée faire un tour sur ton blog ce matin, j’aime bien comment tu présentes les choses ;)
Merci pour l’astuce du piment séché, mais ça ne donne pas du goût au riz ?
Merci pour le blog, je suis contente si tu as aimé :-)
Pour les piments séchés, non ça ne donne pas de goût. J’en mets une dizaine dans un gros bocal de 2kg de riz.
Très sympa ton article ;) Je pratique déjà un peu (lingettes lavables pour mon fils, lingettes démaquillantes lavables pour moi, achats en vrac), mais j’aimerais faire plus ! Je compte me coudre des sacs à vrac (avec tout le tissu dont je ne me sers plus !), recycler de vieilles serviettes en carrés d’essuie-tout, et vais essayer de penser de prendre des boites pour aller acheter notre fromage ;)
Merci Steph,
je n’ose pas encore prendre des boîtes pour la boucherie, pourtant ce serait bien. Tu dis que tu aimerais faire plus : lance toi, mais n’oublies pas que déjà ce que tu fais c’est toujours ça de gagné !
Depuis 1 an, terminé le sopalin!
Moi et mon conjoint nous sommes passés au serviettes de table en tissu!
On s y est vite habitués.
On a même trouves des ronds de serviettes à nos prénom cet été!
Non c est beaucoup mieux les filles et les serviettes tissu c est plus agréable et ca protége plus que le papier!
Mes jean et jupe peuvent en témoigner!
Oui, en fait c’est très facile de supprimer l’essui-tout, mais on a tellement l’habitude de l’utiliser pour tout et pour rien que c’est un réflexe à perdre.