L’épargne de précaution et l’inflation

10 Mar 2022 | Actualités | 0 commentaires

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Si toi aussi tu veux en apprendre d’avantage sur l’épargne de précaution et ainsi te sentir plus serein dans ta gestion financière quotidienne, alors cet article est fait pour toi !

Inflation, révision à la hausse du taux du livret A, pouvoir d’achat… pour voir un peu plus clair dans tout ça, nous allons revenir dans cet article sur 2 concepts de base, à savoir l’épargne de précaution et l’impact de l’inflation.

Qu’est ce que l’épargne de précaution ?

L’épargne de précaution, aussi appelée épargne/fonds de sécurité, est une somme d’argent destinée à faire face aux dépenses imprévues et nécessaires. Les sommes détenues dans ce cadre pourront te servir à couvrir les dépenses inopinées comme une panne de voiture, le changement d’un appareil électroménager, des frais médicaux… Cela doit rester un fonds d’urgence et non une enveloppe dans laquelle aller piocher pour satisfaire des besoins futiles (gadgets électroniques, sorties etc…), ni être confondue avec l’épargne de projet destinée aux dépenses exceptionnelles mais planifiables (voyage, changement de voiture, ravalement de façade…)

Cette épargne de précaution doit donc respecter deux contraintes majeures : les fonds doivent être sécurisés et immédiatement disponibles. Cette exigence de liquidité a le défaut de flécher cette épargne vers des supports peu ou pas rémunérateurs… Elle est cependant indispensable dans toute gestion saine de budget. Seul le montant tend à varier d’une personne à l’autre en fonction de sa propre gestion financière pour son bien-être psychologique. J’entends par là que certains auront besoin de peu d’épargne de précaution pour se sentir en sécurité et d’autres auront besoin de plus pour se sentir zen au quotidien. Sais-tu dans quelle catégorie de personne tu te classes ? As-tu besoin d’un gros matelas de sécurité pour t’assurer une certaine quiétude en toute circonstance ? Nous allons développer cette thématique pour t’aider à y voir plus clair.

Quel montant pour cette épargne de précaution ?

Le montant de cette épargne de sécurité doit te permettre à minima de régler de gros frais impondérables, et une définition élargie peut aller jusqu’à couvrir tes frais fixes pendant plusieurs mois en cas de perte de revenus. Au risque de paraître quelque peu extrême voir catastrophique, une saine anticipation te permettra de gérer l’imprévu calmement.

La plupart des acteurs du secteur de la finance (banque, conseillers en gestion de patrimoine, sites d’information comme plenit-finances.frmoneyvox.frplacement.meilleurtaux.com) conseillent de prévoir 3 à 6 mois de revenus. Plutôt que le salaire, certains proposent de parler en terme de nombre de mois de dépenses essentielles (loyer, charges, assurances, alimentation), en conseillant de viser 6 à 12 mois d’autonomie.

En réalité, le bon montant est vraiment une affaire personnelle, et l’essentiel est de trouver le niveau qui te sécurise ! As-tu déjà réfléchi à ce montant clé ?

Pour t’aider à le définir, les différents éléments suivants doivent être pris en compte :

–          la pérennité / régularité de tes revenus : un fonctionnaire ou un retraité aura nettement moins d’aléas et d’incertitudes sur ses revenus qu’un commercial avec une forte proportion de variable dans ses revenus, ou qu’un intermittent du spectacle par exemple;

–          la composition de ta famille : ainsi, un célibataire ne pouvant compter que sur ses propres revenus est plus « à risques » et devrait plus prévoir qu’un couple de 2 actifs ; de même, une famille avec enfants devrait prévoir proportionnellement à ses revenus une épargne supérieure à un couple de 2 actifs sans enfant à charge ;

–          ta nature dépensière ou non : mettre de côté 6 mois de salaire permet de tenir plus longtemps sans revenus pour une personne frugale que pour un dépensier, d’où la pertinence de  compter en mois de dépenses essentielles ;

–          ta sensibilité au risque : si ton épargne de précaution te procure un bienvenu sentiment de sécurité, il sera malgré tout contreproductif d’y consacrer une trop grande partie de tes avoirs, en raison du coût d’opportunité associé (c’est-à-dire que tu perds l’opportunité de l’investir ailleurs, à un meilleur rendement).

Un retour de l’inflation à ne pas sous-estimer

Quelle que soit la nouvelle rémunération du Livret A, cette dernière demeurera inférieure à la hausse des prix. C’est ce qu’on appelle l’inflation, une augmentation constante du niveau général des prix pour les biens et services qui se mesure annuellement et se présente sous forme de pourcentage. Lorsque l’inflation augmente, le pouvoir d’achat de chaque euro que tu possèdes diminue d’autant.

La valeur d’un euro n’est pas constante lorsqu’il y a de l’inflation. On détermine la valeur d’un euro en terme de pouvoir d’achat, qui représente les biens réels et matériels que l’argent peut acheter. Lorsque l’inflation est en hausse, le pouvoir d’achat baisse. Par exemple, si le taux d’inflation est de 2 % par an, alors théoriquement ta baguette à 1 euro coûtera 1,02 euro au bout d’un an. Après inflation, ta pièce de un euro ne pourra plus acheter les mêmes biens qu’auparavant. C’est pourquoi se pose souvent la question de savoir si les placements de l’épargne réglementée tels que le Livret A ont un taux d’intérêt qui couvre au moins l’inflation. L’enjeu alors n’est même plus de voir son placement rapporter mais d’éviter une perte de valeur dans le temps. Il faut donc calculer le rendement réel du placement qui correspond au taux nominal du placement (1% actuellement pour le livret A) auquel on soustrait le taux d’inflation. Actuellement, le rendement réel est donc de 1-2,8 = -1,8 % ! Et n’oublie pas que ce différentiel entre la valeur réactualisée de ton épargne et le niveau des prix va se creuser d’année en année, selon le principe de composition des intérêts.

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Hormis lors de la forte inflation des années 70 & 80, le Livret A a toujours permis de protéger le pouvoir d’achat des sommes placées. Mais la nouvelle formule de calcul du taux en vigueur depuis juin 2018 ne prévoit plus de « plancher inflation », comme c’était le cas auparavant. A l’exception des premiers mois de la crise sanitaire entre juin 2020 et avril 2021 lorsque l’inflation était passée sous les 0,5%, le rendement réel du Livret A est donc négatif depuis février 2017, et devrait le rester durablement avec une inflation qui remonte (aux dernières nouvelles, l’inflation pourrait dépasser les 5% début 2022).

Pour l’épargnant, ce débat autour du taux du Livret A n’a qu’une vertu : faire prendre conscience de la faible rémunération de l’épargne réglementée et de l’absolue nécessité de réduire son montant au strict minimum pour limiter les pertes de pouvoir d’achat. Désormais, il faut distinguer la trésorerie de l’épargne de précaution. Ainsi trois à quatre mois de revenus ou de salaire pourraient être conservés sur un livret, et la somme excédentaire devrait être investie sur un placement de moyen-long terme, facilement mobilisable, comme l’assurance vie en euros. Ces différents supports seront présentés dans un article complémentaire.

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Sources : divers articles de capital.frmoneyvox.frplenit-finances.frlafinancepourtous.com

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