L’un des moyens les plus efficaces pour faire baisser la note au supermarché c’est encore de faire pousser ses légumes soi-même.
Je ne vois (presque) que des avantages au potager : vous avez toujours des légumes ultra-frais à portée de main, vous évitez les pesticides et autres traitements pas si inoffensifs que ça, le bilan carbone de vos légumes est imbattable, vous avez la gratification de manger VOTRE production… j’admets qu’il y a tout de même quelques côtés un peu moins fun comme le désherbage, mais perso, ça me vide la tête d’aller voir mon potager. Et il y a quelques astuces pour s’éviter trop de corvées et l’image pas très glamour du potager avec ses kilomètres de rangs de poireaux…
Première astuce : je vais à l’essentiel avec le potager en carrés
Oubliez les rangées qui s’alignent à l’infini et passez au carré. Le principe est très simple : vous bêchez un carré de 1,20 mètre de côté, que vous délimitez à l’aide d’un cadre fait en planches de bois (protégé par un film de protection de la terre pour ne pas qu’il pourrisse trop vite). Vous pouvez compléter par une couche de branchages, une couche de compost, une couche de terreau pour que la terre arrive en haut des planches. Ensuite, à l’aide de ficelles, vous séparez ce carré en 9 cases, sur lesquelles vous allez faire pousser 9 différentes sortes de légumes. Avantage : vous pouvez facilement échelonner les semis et donc les récoltes, et les petits carrés vous évitent de vous retrouver à la tête d’une armée de salades qui arriveront toutes à maturité en même temps. En plus diversifier les cultures limite la propagation des maladies et favorise la bio-diversité de votre jardin.
Astuce de faignante : préparez votre potager à l’automne, sans bêcher. Posez votre cadre au sol, et sur le principe du jardin en lasagnes (miam^^) étaler : une couche de carton, une couche de fumier, une couche de feuilles… laissez les petites bêtes décomposer tout cela et vous faire le meilleur terreau ever sans effort de votre part. Pas même besoin de bêcher au printemps, juste un coup de griffe pour ameublir la surface.
Mon livre favori : « Le guide pratique du potager en carrés » d’Anne-Marie Nageleisen
Deuxième astuce : j’économise du temps et de l’argent grâce au paillage
Le paillage, ce concept magique. Pailler, c’est tout simplement recouvrir la terre de votre potager d’un matériau tel que les feuilles mortes, de l’herbe séchée, de la paille, du compost pas tout à fait décomposé… Triple gain : le paillis va garder la terre au frais à l’abri du soleil donc vous aurez moins besoin d’arroser et de biner, il va ralentir la pousse des mauvaises herbes donc moins besoin de désherber et en se décomposant il va enrichir votre terre.
Troisième astuce : je me simplifie la vie et je préserve la terre avec le jardin au naturel
Exit les produits chimiques, exit le bêchage, on aide la nature et on compte sur les auxiliaires (genre les coccinelles qui viennent manger les pucerons) pour limiter les attaques. Vous l’avez compris, dans cette approche, on reste au près de la terre, on observe, on apprend tout le temps par l’expérience. Même s’il faut se documenter pour ne pas se retouver face à une jungle de liseron (par exemple), c’est tellement passionnant !
Mes livres favoris : « Le jardin naturel » de Jean-Marie Lespinasse et « Révolution au potager : Manifeste pour une nouvelle approche du jardin » de Guylaine Goulfier
Et si je n’ai pas de jardin ?
Si vous avez une terrasse ou un balcon, vous pouvez planter en pots : salades, fraisiers, radis.. sans oublier les fines herbes. Vous pouvez aussi récupérer des palettes pour vous faire un mur de plantations.
Pensez aussi aux jardins partagés, de plus en plus de communes en proposent, ou pourquoi ne pas rejoindre le mouvement des Incroyables Comestibles et utiliser les espaces publiques (en concertation avec votre mairie bien sûr !). J’en profite pour faire un clin d’oeil aux Incroyables Comestibles Vitaliens, à côté de chez moi, qui ont une énergie et des idées de malades ! Buttes de permaculture, chemin comestible et ce mois ci, un « Keyhole garden », un jardin composteur collectif. J’adore !
Bravo pr cet article ! J’ai deja adopte le potager carre depuis 2 ans mtn ! Le potager palette je ne connaissais pas, je vais tenter cette annee :)
N’hésite pas à envoyer une photo pour illustrer ;)
Pas de soucis ☺
J’adore, je suis fan! rien à redire…
Merci :-) Tu jardines Sophie ?
Merci beaucoup pour l’article qui m’aide à voir plus clair.
J’avoue penser depuis longtemps au potager ; mais, ne suis jamais réellement passé à l’acte (moi aussi, que je suis fainéante), parce que l’idée d’aligner poireaux ou carottes en rang d’oignons ;-) ne m’attire pas et, en plus, je ne sais même pas où le mettre (au soleil, à l’ombre, mi-soleil, mi-ombre).
Bref, si je rêve du jour où un(e) connaisseur (se) me conseillera sur l’emplacement à choisir, je suis par contre sure que j’aurai un potager un jour, d’autant que ton article m’en donne encore plus envie. Bravo.
L’emplacement c’est hyper simple : le plus proche possible de la porte de ta cuisine ;) et de préférence pas trop sous les arbres… bon, dès que j’ai un après-midi à moi ou une journée de RTM je passe pour le café te motiver, on ira faire les courses ^^
Merci pour toutes ces astuces, le printemps donne des ailes… et envie de se zenifier en jardinant…
Bises, belle journée.
Merci pour ton commentaire :)
Tu as un jardin chez toi ?
Beau week-end à toi
Moi aussi je rêve de me lancer dans un carré potager. Quand je vivais dans un appartement j’attendais le jour où j’aurais un terrain, et maintenant que je l’ai, je ne sais pas par où commencer!
En tout cas tu me redonne envie je vais déjà me renseigner sur le sujet d’autant qu’il y a de superbes sites à ce sujet. .
merci donc pour le article